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Le jeu un facteur important des chances d'adoption pour les chiens de refuge

Ceci est un article d'un blog en anglais (The ScienceDog) dont j'ai traduit librement les parties essentielles (les sources sont indiquées au bas de l'article).

Si “Assis” ne compte pas qu’est ce qui compte?

Dans un article précédent, l’auteur du blog décrivait une série d’études qui montrait qu’apprendre le « Assis » au chien de refuge n’avait pas d’impact sur son adoptabilité comme on le pensait. Ce ne doit pas être interprété comme étant contre les bénéfices des programmes d’éducation, mais comme la preuve qu’il y a d’autres facteurs qui jouent et qui sont à considérer pour augmenter le taux d’adoption des chiens de refuge.

Une étude de Alexandra Protopopova a donc cherché à répondre à la question Si “Assis” ne compte pas qu’est ce qui compte?»

Résultats : 3 facteurs sont ressortis comme prédisant de façon significative la probabilité d’adoption des chiens suite à la visite des adoptants.

1. la volonté de jouer : « ne pas vouloir jouer » a été montré comme un facteur négatif, réduisant la probabilité d’adoption. A l’opposé les chiens prêts à jouer avec l’adoptant potentiel avaient plus de chance d’être adoptés.

2. Rester couché à côté : les chiens qui volontairement se couchaient à côté du visiteur étaient beaucoup plus probablement adoptés que les autres (14 fois plus !)

3. Le lieu de la rencontre : les visites ayant lieu dans un petit espace à l’extérieur menaient à plus d’adoptions que celles ayant lieu dans un grand espace extérieur ou une pièce intérieure.

Les chercheurs ont ensuite expérimenté cette information pour mettre au point un programme pour aider les refuges à améliorer les taux d’adoption et le tester.

L’expérience consistait à comparer 2 groupes de visites : dans un cas le chien avait un jouet identifié par test à l’avance comme étant préféré, et la visite était structurée avec l’adoptant caressant le chien pendant qu’une autre personne (expérimentateur) encourageait le chien (leurre) à se coucher calmement au pied de l’adoptant. Dans l’autre cas, on ne révélait pas le jouet préféré et l’interaction avec l’adoptant n’était pas structurée.

Résultats

Le 1er groupe a validé le test reconnaissant le jouet préféré des chiens (balle de tennis, jouet pouet pouet, peluche ou corde à tirer). Ce jouet reste préféré, et initie le jeu lors de la visite de l’adoptant. D’où l’importance de demander les goûts du chien…

Cependant 35% des chiens n’étaient pas intéressés par les jouets… les chercheurs reviendront sur ce point plus tard.

La différence entre les deux groupes était très significative :

  1. Les chiens dans le groupe d’interaction structuré (avec jouet préféré, et encourage à se coucher au pied du visiteur) passaient moins de temps à ignorer les appels au jeu du visiteur et passaient plus de temps à proche distance du visiteur.

  2. Les chiens dans le groupe d’interaction structuré avaient aussi significativement (2,5 fois!) plus de chance d’être adoptés que les chiens de l’autre groupe.

  3. La durée des interactions n’était pas différente entre les deux groupes, ce qui implique que la visite structurée ne prend pas plus de temps des bénévoles ou du personnel que les visites traditionnelles. Un questionnaire aux visiteurs, indique que ceux-ci n’ont pas trouvé le format structuré intrusif ou interférant trop avec leur possibilité d’interagir avec le chien.

Conclusions pour les refuges !

- Apprendre le assis au chien n’améliore pas son adoptabilité (mais peut avoir d’autres bénéfices!)

- Même si d’autres études montraient que l’apparence du chien était un facteur principal lors du choix initial du chien, cette apparence n’était finalement pas importante lors des visites suivantes au refuge.

C’est plutôt la volonté de jouer, et la tendance à rester à proximité qui orientait le choix de l’adoptant.

- Comportement de jeu: cette étude confirme les bénéfices de notre compréhension du bien être et des émotions du chien, lorsque les chiens sont autorisés à nous montrer leurs préférences et mieux de faire un choix. En fait il n’y a rien de surprenant à aimer qu’un chien puisse choisir son jouet préféré, et l’avoir lors de la visite des adoptants potentiels.

Certes certains chiens n’aiment pas les jouets (1/3). Ca peut donc être important pour eux que le refuge développe des programmes innovants pour les encourager à jouer. Peut être avec d’autres types de jeux, du type puzzles (distributeurs de nourriture) ou avec les humains.

- Comportement de couché à côté: dans le groupe structuré les chercheurs mettaient le chien en laisse et utilisaient un leurre (friandise) pour encourager le chien à rester à côté/ou se coucher près du visiteur. On peut contester que ce n’est pas un comportement volontaire et ne reflète pas un vrai chien calme. Mais aider un chien à se relaxer et apprécier la caresse peut permettre au visiteur de tester le chien lorsqu’il est calme, alors que l’environnement n’est généralement pas favorable à un comportement calme pour le chien de refuge. Ce type de dressage à la relaxation est courant dans de nombreux programmes de dressage et pourrait être utilisé pour un conditionnement classique du chien à rester calme et apprécier la manipulation et la caresse. Pour les refuges qui ont un programme éducatif, apprendre à se coucher au pied dans un environnement naturel pourrait être une exercice important à acquérir.

Références citées:

  1. Protopopova A, Wynne CDL. Adopter-dog interactions at the shelter: Behavioral and contextual predictors of adoption. Applied Animal Behaviour Science , 2014; 157:109 – 116.

  2. Protopopova A, Brandifino M, Wynne CDL. Preference assessments and structured potential adopter-dog interactions increase adoptions. Applied Animal Behaviour Science, 2016;176:87-95.

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